ÉVÉNEMENT
COURT-CIRCUIT
SIMON NICOLAS
Les murs ont des oreilles
En collaboration avec Jacques Schaëller
Vernissage samedi 4 octobre à partir de 21h
Exposition du 4 au 11 octobre
Simon Nicolas est un artiste sonore récemment diplômé de la Villa Arson. Il réalise principalement des installations in-situ en prêtant une attention soutenue au contexte dans lesquelles elles s'inscrivent, mais aussi des pièces radiophoniques ou des interventions empruntant à la forme du concert. S'il travaille à la fois avec des enregistrements de terrain (field-recordings) et des sons synthétisés, il s'intéresse particulièrement à l'écoute d'environnements sonores, et c'est souvent leur captation qui fournit la matière première de son travail.
Pour Market Zone, il a arpenté les rues du quartier Libération avec ses microphones à la recherche de matières sonores . Il proposera au court Circuit des pièces résultant de ces enregistrements, ainsi qu'un concert jouant de l'hybridité, des zones de contact (voire de recouvrement) entre l'art sonore et les musiques expérimentales.
SIMON NICOLAS
Chez Simon Nicolas c'est souvent la rue et l'espace environnant qui fournissent de la matière première à sa pratique sonore. Adepte du field recording et d'une écoute prolongée d'un espace qui peut varier en fonction du positionnement des micros, et donc donner naissance à des textures sonores et des perceptions différentes, il constitue progressivement une banque de sons potentiellement utilisables dans des travaux futurs, notamment des interventions empruntant à la forme du concert.
Mais son travail fait également montre d'une attention soutenue au contexte à travers la manière dont sont mises en place ses installations. Symphonie par exemple, où sont utilisées des gouttières de la Villa Arson afin de diffuser une composition qui vient révéler les lignes architecturales. Ou bien Tone, installation sur le toit de quatre haut-parleurs émettant quelques fois dans le mois un court signal qui vient couvrir la ville et qui tout en restant non identifiable s'immisce subrepticement dans le quotidien et vient perturber le réel. Avec Public Adress des haut-parleurs accrochés dans une salle close ne diffusent que le bruit de leur activation et de leur désactivation, se posant en prémices d'un message qui ne vient jamais.
Avec des sons ténus ou des (non) phénomènes à peine audibles qui se manifestent de manière irrégulière ou sur un temps élargi, c'est aussi une notion d'attente qui est mise en jeu, et parfois engendre chez le spectateur le doute quant à ce qu'il est en train d'écouter en même temps qu'il installe une certaine tension, une possible frustration.
Frédéric Bonnet |